La chronique de Patrick Artus sur le sujet du vieillissement de la population dans les pays riches parue dans Le Monde du 16-17 juin est, comme toujours, très pertinente. Mais il n’évoque que deux
Lire la suite « Notre pays vieillit, comment faire ? »Étiquette : progrès
La vallée du silicium
Alain Damasio, Vallée du silicium, Albertine/Seuil, 2024
Alain Damasio a écrit ce livre pendant et après un séjour en Californie, au pays de la Tech. L’occasion pour lui de se confronter aux concepteurs, producteurs et promoteurs des technologies numériques les plus « avancées ». Et pour le lecteur de mieux en comprendre les effets et les enjeux.
Lire la suite « La vallée du silicium »Les impensés du déficit budgétaire
Le débat autour du déficit budgétaire tourne autour de deux questions, faut-il augmenter les recettes ou diminuer les dépenses ? Le gouvernement a choisi (mais ses prédécesseurs ont toujours échoué) de diminuer les dépenses, la gauche demande d’augmenter les recettes. Les deux impensés sont la répartition et l’objet des dépenses.
Lire la suite « Les impensés du déficit budgétaire »Les racines libertaires de l’écologie politique
Patrick Chastenet, Les racines libertaires de l’écologie politique, L’échappée, 2023
Patrick Chastenet présente cinq auteurs unis par la passion de la liberté et de la nature, cinq auteurs dont il montre les fondements anarchistes et écologiques, parfois explicites, parfois souterrains.
Lire la suite « Les racines libertaires de l’écologie politique »Bruno Latour, Nous n’avons jamais été modernes
Bruno Latour, Nous n’avons jamais été modernes, La Découverte, 2022 (1991).
Cet ouvrage a déjà 30 ans, mais il reste très actuel. La disparition de Bruno Latour est l’occasion de s’y replonger.
Attila et le poisson surgelé. Ce sont deux images fortes de la lecture stimulante de cet essai. Ce ne sont pas seules, mais elles m’ont marqué. Il n’est pas possible de résumer un essai aussi foisonnant, mais je voudrais souligner quelques points clefs pour moi.
Auparavant, je me hasarde à résumer ce qui me semblent des principes d’action.
Lire la suite « Bruno Latour, Nous n’avons jamais été modernes »Une lutte de classe écologique ?
Bruno Latour et Nikolaj Schultz, Mémo sur la nouvelle classe écologique, Les empêcheurs de penser en rond, 2021.
La question que posent les auteurs, c’est pourquoi la question de l’écologie est omniprésente et qu’il ne se passe rien ? Pour eux c’est à partir d’une autre logique que la peur de la catastrophe qu’il faut construire une classe écologique, comme il y a eu une classe ouvrière. Lire la suite « Une lutte de classe écologique ? »
Dématérialisation et découplage de l’économie
Est-il possible de continuer la croissance (du PIB) en réduisant la consommation de ressources supplémentaires (ce que l’on nomme le découplage relatif) ou en diminuant la consommation totale de ressources (découplage absolu) ?
Pour les uns la technologie et la croissance de la productivité Lire la suite « Dématérialisation et découplage de l’économie »
Le champ magnétique de la boussole politique, à propos de Bruno Latour
Note de lecture : Bruno Latour, Où atterrir ? La Découverte, 2017
Proposer un nouvel axe de repérage politique qui puisse remplacer l’axe local/global droite/gauche qui ne fonctionne plus, expliquer pourquoi nous avons tant de mal à comprendre que nous faisons parité des vivants, de tous les vivants. Voilà deux enjeux fondamentaux que Bruno Latour essaie de faire avancer. C’est Lire la suite « Le champ magnétique de la boussole politique, à propos de Bruno Latour »
La décroissance choisie comme première utopie sociale
« Force est de reconnaître que le magasin des utopies est plutôt mal achalandé. On peut cependant en repérer trois grandes qui, aujourd’hui, s’expriment au travers de relais d’opinion, et de mouvements plus ou moins organisés : la décroissance, la société collaborative ou participative, ainsi Lire la suite « La décroissance choisie comme première utopie sociale »
Le climat pourrait changer l’horizon du politique ?
Bruno Latour publie un article fort intéressant sur l’évolution de la politique (Le Monde 13 janvier 2016). Pour lui, cela fait 30 ans que les politiques et les dirigeants économiques ne croient plus que le progrès peut nous conduire vers un monde meilleur. Ayant abandonné cet espoir, ils se sont réfugiés dans leurs ghettos, les inégalités ont explosé, laissant les pauvres à leur sort. On peut faire la relation avec les travaux d’Éric Maurin (le ghetto français) et de Piketty sur les inégalités.
Dit autrement, le débat politique fonctionnait selon un vecteur conservateurs/terroir -> progressistes/mondialisation. Ces deux pôles étaient reliés par l’espérance d’un monde à venir. Il n’y a plus d’espérance, donc plus de lien entre les deux pôles. Les riches se sont réfugiés dans leur monde. C’est parfois visible comme dans les quartiers où les villes protégés par des murs ou des barbelés.
C’est le thème connu de la société duale des années 1970, mais une société duale sans relation entre ses deux pôles.
Et pourtant il y a un espoir que cela change. Pour remettre en relation le pôle des pauvres/terroir et les riches/mondialisation, il faudrait que ces deux pôles puissent être reliés avec le sommet d’un triangle qui serait le climat de la planète, donc la planète elle-même. C’est tout l’enjeu de l’accord de la COP 21.