La décroissance choisie comme première utopie sociale

« Force est de reconnaître que le magasin des utopies est plutôt mal achalandé. On peut cependant en repérer trois grandes qui, aujourd’hui, s’expriment au travers de relais d’opinion, et de mouvements plus ou moins organisés : la décroissance, la société collaborative ou participative, ainsi que le transhumanisme. L’une ou l’autre de ces utopies est-elle en mesure d’emporter une adhésion suffisamment large pour constituer un embryon de projet collectif ?

L’Observatoire société et consommation les a soumises à un échantillon représentatif de Français, mais aussi d’Allemands, d’Italiens et d’Espagnols. Présentées comme des états que la ­société pourrait atteindre dans dix ou vingt ans, elles ont été décrites en quelques lignes – en veillant à l’équilibre entre les bénéfices individuels et collectifs et les contreparties négatives. Puis chaque répondant a été ­invité à donner une note de 0 à 10 ­exprimant son degré d’adhésion aux scénarios proposés et, finalement, à désigner l’utopie la plus proche de sa société idéale.

C’est la décroissance qui arrive en tête. A l’échelle des quatre pays étudiés, elle est choisie par 47 % des personnes interrogées, et c’est en France qu’elle recueille le plus de suffrages (51 %). Vient ensuite l’utopie collaborative ou participative (36 %, dont 33 % en France), alors que le transhumanisme est à la traîne, avec seulement 17 % (16 % en France). »

Extrait de Philippe Moati, « Les sociétés occidentales doivent retrouver foi dans le progrès », LE MONDE ECONOMIE, 20.10.2016

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