Amour de la nature et engagement

A propos de l’ouvrage de Glenn Albrecht, Les émotions de la terre, Les liens qui libèrent, 2020.

L’auteur est connu pour avoir créé le concept de solastalgie, le sentiment de perte liée à la dégradation du milieu naturel, du paysage. Il reprend dans cet ouvrage l’histoire de ce concept et en avance un nouveau, le Symbiocène. C’est un ouvrage nourri de références anglo-saxonnes, plus quelques incursions vers la psychanalyse. Nous ferons Lire la suite « Amour de la nature et engagement »

Les neuf frontières de la planète

Les frontières de la planète

Sources Nature 461, 2009, Ecology and society, 14, 2009, Science 15 janvier 2015

Chacun connaît les inducteurs de limite des activités de l‘homme, dont l’empreinte écologique, l’empreinte carbone ou les indicateurs du climat.

Le groupe de chercheurs de différents pays du monde (anglophones) réunis autour du laboratoire de résilience planétaire de l’université de Stockholm a défini neuf « frontières » pour la planète. Ces frontières correspondent aux limites caractérisées par une probabilité de changement brusque, non linéaire, en fonction de l’évolution de variables clefs. Neuf domaines ont été définies, et trois frontières étaient dépassées en Lire la suite « Les neuf frontières de la planète »

Lectures écolos, le zoo de Mengele

Le zoo de Megele, roman norvégien de Gert Nygardshaug (éditions J’ai Lu), a été traduit en français au printemps 2014. Un roman attachant, qui met en scène l’aventure d’un enfant, Mino,  devenant adulte, de la forêt amazonienne de son enfance à la lutte au niveau mondial contre les attaques à son milieu natal. La référence à Mengele fait un parallèle Lire la suite « Lectures écolos, le zoo de Mengele »

Paroles de Francis Hallé

J’ai vu le film de Francis Hallé, Il était une forêt. Prenant. je retiens en particulier deux de ses réflexions, à partager.

Nous souffrons de notre puissance.

Les arbres sont nos racines : l’animal règne sur l’espace, l’arbre règne sur le temps.

A rapprocher du constat que les arbres ont un génome beaucoup plus complexe que celui des animaux, car ils doivent s’adapter sans bouger sur une longue période (dans son ouvrage L’arbre).

Mais… un ami m’a transmis une appréciation critique de ces formules, que je reprends donc ici.

Les arbres ne sont pas à l’origine des animaux, les deux règnes provenant d’un ancêtre commun. Ils ne sont donc pas les racines de notre existence, même si nous en dépendons, comme des espèces animales, pour notre vie.

Le génome de l’arbre n’est pas plus complexe, il peut être plus important que celui des animaux car certains végétaux sont polyploides et accumulent des gènes provenant d’espèces proches. Ce n’est pas plus complexe mais redondant.

Enfin l’adaptation des arbres est une adaptation des individus à leur environnement, pas une évolution, les deux notions doivent être distinguées.

La distinction espace temps entre les règnes animal et végétal doit être précisée. Les animaux sont plus mobiles sur l’espace, tandis que les végétaux couvrent, d’un point de vue statique, la plus grande part de l’espace terrestre émergé. Et des végétaux ont une durée de vie très longue (« ils règnent sur le temps »), bien que l’on trouve des animaux marins comme les colonies de coraux qui ont également une durée de vie très longue.

Il n’empêche ! Pour moi le monde végétal est, globalement, signe de durée, et les animaux de mobilité.