Ethnographies des mondes à venir

Phillips Descola, Alessandro Pignocchi, Ethnographies des mondes à venir, Seuil, 2022

Ce dialogue entre un ethnologue et philosophe auteur de bandes dessinés trace les contours d’une autre organisation sociale, proche des aspirations anarchistes, mais profondément intégrée dans les luttes et la société actuelle. Les propositions s’inspirent fortement de la ZAD de Notre Dame des Landes, mais aussi des Zapatistes. Leur conception des territoires alternatifs comme base de résistance et de lutte donne une autre dimension aux « éco-lieux » et surtout aux ZAD.

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Sans-abris

Un SDF dort sur les marches de l’entrée de notre immeuble, et je ne peux rien faire car cela me mettrait en conflit avec les copropriétaires, et je ne saurais pas gérer les suites. Cet abri me fait penser à la niche pour les pèlerins ou vagabonds construite exprès dans le mur de la maison d’amis près de Clermont-Ferrand. Une vieille maison, cela n’existe plus. C’est comme pour les oiseaux, ils n’ont plus de trous dans les murs pour se nicher. Tout est lisse, on repousse toute vie au dehors. Mais il faut rester vivant, sensible.

Désinvestir des énergies fossiles

Une fois n’est pas coutume, voici un lien une présentation faite par le Mouvement Laudato si sur le désinvestissement des énergies fossiles et qui mérite d’être diffusé.

Je mets en complément une liste des sites internet pour connaître la position de la banque dans laquelle vous pouvez avoir un peu d’argent, quelle banque choisir etc.

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Pourquoi la dégradation des services publics ?

Je me demande depuis quelques temps pourquoi, alors que le budget de l’État augmente chaque année, que le prélèvement des dépenses publiques atteint le taux record de 60 % du PIB en 2021, pourquoi donc les services publics se dégradent-ils autant ? Il suffit de tenter de renouveler un passeport, d’aller à l’hôpital, de chercher une place pour un enfant dans une école, d’entreprendre une démarche au tribunal, pour s’en rendre compte.

Anne-Laure Delatte, chargée de recherche CNRS à l’université Paris-Dauphine, avance une réponse. L’État finance de plus en plus les entreprises privées, et n’a plus assez de moyens pour financer les services publics, ce qui est sa vocation première. Il les finance soit directement par des aides et subventions, soit indirectement par des allègements de charge qui amputent d’autant son budget.

Anne-Laure Delatte publiera un ouvrage sur ce sujet L’Etat droit dans le mur, Fayard, en avril prochain.

Source Le Monde du 3 février 2023