Simplifier la société ou croire au progrès des consciences ?

Simplifier la société ou croire au progrès des consciences ?

Note de lecture de Herbert George Wells, La destruction libératrice, Grama, 1995 (The World Set Free, début 1914)

Cet ouvrage de Wells tient autant de la réflexion philosophique que de la science fiction, et il est étonnamment moderne, plus d’un siècle après sa publication.
Il relate le monde d’après une guerre nucléaire mondiale, ce qui en1914 était prémonitoire.

Prémonitoire aussi la manifestation des chômeurs qui ne demandent que du travail, qui Lire la suite « Simplifier la société ou croire au progrès des consciences ? »

Comment tout peut s’effondrer

Comment tout peut s’effondrer, Pablo Servigne et Raphaël Stevens, éd. du Seuil, 2015
Note de lecture

Ce que j’ai trouvé de plus intéressant dans cet ouvrage est la distinction entre frontières et limites (p 38), une notion que j’approchais jusqu’ici de façon intuitive sans pouvoir la formaliser. Sur la position à adopter face au risque d’effondrement, les réflexions aident à se représenter les enjeux et les pistes d’action.

Frontières et limites
Les limites sont définies par ce qui ne peut pas être dépassé, les stocks de ressources fossiles par exemple, les frontières par ce qui peut être dépassé comme la concentration de Lire la suite « Comment tout peut s’effondrer »

Pour une société plus simple

Nous vivons quotidiennement dans la complexité, sans en avoir toujours conscience, pour notre alimentation, notre logement, nos déplacements, nos achats, les services que nous sollicitons et la gestion de notre société elle-même. […]

Si l’on accepte le fait que le monde va toujours vers plus de complexité, et que c’est cela le Lire la suite « Pour une société plus simple »

Pour une société plus simple

Nous vivons quotidiennement dans la complexité, sans en avoir toujours conscience, pour notre alimentation, notre logement, nos déplacements, nos achats, les services que nous sollicitons et la gestion de notre société elle-même. […]

Si l’on accepte le fait que le monde va toujours vers plus de complexité, et que c’est cela le progrès, il faut se poser la question de savoir dans quel domaine nous pouvons poursuivre une telle complexification, sans la rendre mortelle. Nous sommes placés face à un choix : entre une complexification technique accompagnée d’une augmentation des coûts de fonctionnement de la société et une complexification et un enrichissement des processus humains accompagnés d’une simplification technique.

Article paru dans Christus, n° 244, octobre 2014

Menace de grève dans la noosphère !

L’Homme cherche et cherchera toujours à progresser. Le sens de l’évolution, qui correspond ici au progrès, c’est un accroissement de la complexité dans l’unité, donc de la conscience. L’Homme n’est prêt à continuer ses efforts s’il est assuré d’un résultat, et d’un résultat qui ne meurt pas. Sinon il fera grève dans le domaine qui est devenu dominant pour le progrès, celui de la pensée. Nous sommes à l’heure du choix, entre le progrès technique qui nous renferme sur nous-mêmes ou le progrès de la conscience convergeant vers un état supérieur de stabilité. Tout l’intérêt de Teilhard de Chardin est de situer ce choix non pas sur un plan moral, ni social ou économique, mais par rapport à l’histoire de l’évolution. Lire la suite « Menace de grève dans la noosphère ! »