Quelle est la relation entre les chrétiens et l’écologie, me demande-t-on. Voici quelques réflexions
L’homme est créé pour louer, respecter et servir Dieu notre Seigneur, disait Ignace de Loyola.
Louer, c’est le début de la conversion écologique, louer, admirer, remercier pour tout ce qui a été créé. C’est tellement beau.
Respecter, donc protéger, tout être vivant, y compris les hommes, mais aussi les animaux, les végétaux, le sol… tout être vivant a le droit de vivre, pour lui-même nous dit le pape François, pas seulement comme ressource pour les hommes.
Servir, bien sûr, il ne s’agit pas de ne rien faire, mais, portés par la louange et le respect, de préparer la conversion écologique. Pas la transition, et encore moins la transition écologique.
Comme le dit Noam Chomsky, il est plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme. Ce qui rejoint Jacques Ellul, qui souligne qu’il est plus facile de désespérer que d’espérer.
Des trois vertus théologales, dit encore Charles Péguy, la foi nous est donnée (ou pas), la charité va de soi au moins pour nos contemporains, c’est plus difficile pour les générations à venir), l’espérance, la petite fille espérance c’est le plus difficile.
L’espérance, c’est le message des chrétiens, à ne pas confondre avec l’espoir. L’espoir dépend des hommes, et il est souvent mis en relation avec des solutions technologiques, illusoires. L’espérance c’est que nous changions nos cœurs de pierre en cœurs de chair, à nous de nous préparer à l’oeuvre de Dieu en nous.