aider la recherche, mais n’importe laquelle

Deux informations cette semaine dans le journal Le Monde. D’abord l’annonce que la société Total installe à Pau l’un des plus gros ordinateurs d’entreprise du monde. À quoi sert-il ? À analyser les relevés stratigraphiques du fond des mers pour la recherche de gisements de pétrole et à ajuster l’exposé des gisements. Voilà une belle contribution à la baisse de notre consommation en énergies fossiles… mais de cela le reportage ne dit pas un mot. Et le 29 juin l’éditorial du même journal dénonce le fait que les subventions aux énergies fossiles aient doublé en dix ans en France (et que les émissions de gaz à effet de serre soient réparties à la hausse).

Total a-t-il bénéficié de subventions pour son super-ordinateur ? Peut-être. Va-t-il imputer ce coût dans la catégorie comptable adaptée pour bénéficier du crédit impôt recherche ? Cela pourrait se faire. Comme la BNP a bénéficié du crédit impôt recherche pour ses travaux sur l’optimisation du trading haute fréquence.

Voilà une belle illustration du double discours du gouvernement. Qui défend l’écologie dans ses discours et fait le contraire dans ses actes. Le crédit impôt recherche a coûté six milliards d’euros en 2017. Si l’on récupérait toutes les subventions ou déductions fiscales affectées aux énergies fossiles et aux « recherches » sur l’économie financière, combien pourrait-on affecter à l’isolation des bâtiments, bien plus urgente ?

Aider la recherche c’est bien, mais pas n’importe laquelle.

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