Deux bonnes nouvelles ! Foncier et réparation

Il n’est pas si fréquent de trouver des bonnes nouvelles, quand il y en a il faut les diffuser. Nous avons lu récemment que :

Foncier

La collectivité de Lille s’engage dans la maîtrise du marché foncier urbain en dissociant la propriété du sol et la propriété des logements en créant un office foncier solidaire (Le monde du 27 février 2017). Une grande avancée, sur de petites surfaces. c’est une excellente façon de lutter contre la rente foncière, un héritage de l’ancien régime qui pèse lourdement sur notre système économique et social. L’association Terre de liens a engagé ce processus depuis de nombreuses années dans la domaine agricole, que des collectivités s’y mettent pour le domaine urbain est un très bonne nouvelle.

Réparation

La loi du 17 mars 2014 a imposé la garantie de deux ans (pièces de rechange comprises). Mais deux ans c’est très insuffisant. Un projet de rapport a été déposé au Parlement européen[1] le 22 décembre 2016, qui demande en particulier :

  • à fixer des critères de résistance minimum par catégorie de produit dès leur conception
  • un design modulaire facilement démontable et interchangeable
  • interdire l’inamovibilité des pièces essentielles au bon fonctionnement du produit
  • d’obliger les metteurs sur le marché à fournir les pièces essentielles
  • d’instaurer un minimum de 5 ans de garantie pour les biens du gros électroménager et les biens meubles durables de manière progressive.

Aux Etats-Unis[2] un mouvement pro-réparation se développe dans les Etats. Le Massachusetts a voté en 2012 une loi imposant aux fabricants automobiles de fournir les outils et informations nécessaires pour réparer tout modèle de voiture. Un projet de loi sur le droit à réparation est soutenu par huit Etats américains, qui vise en particulier « le fabricant de tracteurs John Deere, qui interdit les réparations de ses machines en dehors des centres agréés, et Apple, qui centralise les réparations de ses Iphones et de ses ordinateurs ».

Il faudra relancer les formations à la maintenance réparation, mais on peut aussi considérer la réparation comme un vecteur pédagogique à part entière. Le lycée Lazare Ponticelli[1] (Paris) a ouvert une classe de transition où les après-midis sont consacrés à la réparation de matériels électroniques récupérés, mais également de mobiliers, vélos etc. les élèves y découvrent leurs savoir-faire oubliés ou niés, une véritable maïeutique. Et ils reprennent un cursus professionnel classique ensuite.

[1] http://pilparis.org/la-recyclerie/ cité par Silence, mars 2017, n° 454

[1] http://www.europarl.europa.eu/meetdocs/2014_2019/plmrep/COMMITTEES/IMCO/PR/2017/02-06/1112215FR.pdf

[2] Le Monde, 22 février 2017

 

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