Mutations oeconomique et territoires

Crise cyclique ou rupture ? Mutations à venir pour l’activité économique et les territoires.

Crise cyclique ou rupture ? L’évolution de la productivité et la hausse de l’endettement éclairent cette question.

La hausse de l’endettement a permis de palier à la baisse progressive du taux de croissance. Les contraintes de ressources et écologiques, la mutation démographique, dessinent un nouveau paysage.

De nombreux modèles territoriaux ont été élaborés pendant la phase de croissance, d’autres émergent ou redeviennent d’actualité. La place respective du travail et des produits qui s’y substituent est de nouveau posée. De nouvelles perspectives se font jour.

La situation d’aujourd’hui peine à dire son nom. Crise cyclique ou rupture ? Les deux sont sans doute possibles selon la façon dont la situation sera gérée. Nous proposons de regarder d’un peu plus loin la crise actuelle, de renverser l’ordre des facteurs entre le financier et l’économique, puis de revenir sur le terrain, sur celui de l’organisation territoriale, de la façon dont nous vivons ensemble.

La crise n’est pas finie. Trois mécanismes se sont enchaînés : la baisse de l’augmentation de la productivité (qui est le point aveugle de nombre d’analystes), la hausse de l’endettement, la baisse de la valeur des actifs.

Le Pib augmente depuis les années 1950 (sauf fin 2008 et en 2009), mais le taux de croissance du Pib diminue depuis plusieurs décennies. Accepter de penser que la productivité a des limites, c’est accepter de penser que la croissance – telle que définie et mesurée actuellement – a des limites.

Il a fallu trouver un palliatif à la baisse tendancielle de l’augmentation du Pib. Ce fut l’endettement, qui permet d’acheter plus chaque année. La diminution du gain de productivité a engendré la crise financière. Les contraintes de ressources et écologiques accentuent les limites d’un développement économique sur les bases passées. La contrainte démographique va limiter les capacités budgétaires publiques.

De nombreux modèles territoriaux ont été élaborés pendant la phase de croissance, dont on connaît les plus récents : clusters et pôles de compétitivité d’un côté, économie présentielle de l’autre. D’autres émergent ou redeviennent d’actualité. La place respective du travail et des produits qui s’y substituent est de nouveau posée, entre lutte contre les délocalisations et relocalisation.

Ces modèles peuvent se combiner entre eux, mais aussi avec  trois  modes de fonctionnement : la bio économie ou l’oeconomie, l’économie de fonctionnalité, l’économie du temps. Ils dessinent les compétences de demain, qui sont présentes aujourd’hui et ne demandent qu’à être revivifiées, mais ils ne pourront pas être mis en œuvre de façon opérationnelle sans changer d’indicateurs.

Le texte complet sur http://www.codela.fr/media/CDLA/pdf/contributions/Emploi%20-%20Arnaud%20DU%20CREST.pdf   (à partir d’une intervention de mars 2009).

Un article actualisé paraît en janvier 2010 dans la revue Territoires du Futur.

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