L’augmentation du CO2 dans l’atmosphère a trois effets sur les océans : réchauffement de l’eau, acidification, désoxygénation. Ces trois effets sont liés par des boucles de rétroaction positives et négatives.
L’acidification a elle-même trois effets : diminution de la calcification, modification ionique des liquides internes (sang ou lymphe), dépense d’énergie pour réguler les effets de l’acidification.
Certaines espèces sont capables de s’adapter comme les mollusques ou les céphalopodes mais au stade adulte, les larves sont plus menacées. D’autres non comme le phytoplancton et le zooplancton. Les espèces mobiles comme les poissons peuvent migrer.
Ces mécanismes d’adaptation ont aussi des effets négatifs. La régulation interne du CO2 nécessite une dépense d’énergie qui rend les organismes plus sensibles aux maladies, diminue leur capacité de reproduction. Les espèces qui migrent peuvent devenir espèces invasives dans leur nouveau milieu.
Une possibilité de limiter l’acidification est de développer des champs d’algues ou d’associer localement la production des bivalves (huîtres et moules) qui émettent du CO2 par leur respiration et la culture d’algues qui absorbent du CO2 par la photosynthèse.
L’ACIDIFICATION DES OCÉANS QUELS EFFETS ? QUELLES SOLUTIONS ?
FABRICE PERNET ET FRÉDÉRIC GAZEAU Éditions Quæ, 2024, 124 p.