« Amen », un film encore très actuel

J’ai vu le film « Amen » de Costa-Gavras, déjà un peu ancien (2002) mais qui traite de sujets très actuels. Je me suis identifié à l’officier allemand qui essaie de dénoncer les horreurs nazies tout en y participant. Mais lui finit en se suicidant, ma position est moins dangereuse.

Je m’efforce d’alerter sur les menaces et les horreurs du réchauffement climatique tout en y participant par mon mode de vie, même si j’essaie de réduire mon impact. J’essaie d’alerter l’Eglise qui me semble l’institution qui devrait être la plus réceptive, après avoir au cours des années tenté l’action politique, puis associative. Mais la réaction de l’institution catholique est assez proche, à l’exception du pape François, de celle que l’on a pu constater pendant la seconde guerre mondiale. L’Eglise porte secours aux plus pauvres, aux migrants, mais sans commune mesure avec le nombre de personnes menacées, comme pendant la guerre des monastères donnaient refuge aux juifs sans commune mesure avec les trains se dirigeant vers les camps d’extermination, et surtout sans remettre en cause le système économique qui en est l’une des principales causes, comme pendant la guerre sans s’opposer clairement à Hitler (qui avait d’abord combattu les communistes).

Les évêques français refusent de s’opposer au projet de Total en Ouganda (et aux autres projets), la CEF – Conférence des évêques de France – refuse d’appeler au désinvestissement des énergies fossiles. Les groupes Eglise verte font ce qu’ils peuvent, mais n’ont pas grand impact. Alors vers quels groupes s’orienter ? Les groupes écologistes comme le Soulèvements de la Terre ou XR ? Le risque est grand que cela finisse par une bataille qui conduise à la défaite comme dans les romans de Gert Nygårshaug (Le zoo de Mengele, 2014), Richard Powers (L’arbre monde, 2019), Alain Damasio (Les furtifs, 2021), Gaspard Koenig (Humus, 2023)…

Alors j’essaie de préparer l’après effondrement, de semer des graines de solidarité, avec les humains et les vivants non-humains, faute de mieux. Cela m’aide à vivre.

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